L’Hospitalisation à domicile de l’Aven à Etel intervient sur le territoire de santé n°3, celui de Lorient-Quimperlé (Morbihan et Finistère). C’est l’une des plus grosses structures de la sorte, avec 70 professionnels. Elle prend en charge 1 200 patients chaque année, près de 150 chaque jour.
C’est quoi, l’HAD de l’Aven à Etel ?
Créée en 2006 à Lorient, l’Hospitalisation à domicile de l’Aven à Etel intervient sur le territoire de santé n°3, celui de Lorient-Quimperlé. C’est l’une des plus grosses structures de la sorte, avec 70 professionnels. Elle prend en charge 1 200 patients chaque année, près de 150 chaque jour. Ce dispositif permet « d’éviter, de retarder ou de raccourcir une hospitalisation avec hébergement » . Le patient reste à son domicile (ou à l’Ehpad), dans son environnement.
Pour quels patients ?
L’HAD peut être prescrite pour des personnes requérant des soins médicaux et paramédicaux « lourds, continus, coordonnés » . Les soins palliatifs par exemple, les pansements complexes, la prise en charge de la douleur, les traitements post-chirurgicaux ou encore intraveineux.
Comment ça marche ?
La demande émane le plus souvent d’un médecin hospitalier ou libéral. Elle est analysée par l’équipe de l’HAD, en lien avec le médecin prescripteur et le médecin traitant. Après accord et évaluation des besoins, le projet thérapeutique est défini.
Pourquoi ça marche ?
L’HAD se développe « parce que tout le monde y participe sur le territoire : les hôpitaux, les cliniques, les libéraux , analyse le Dr Eric FOSSIER, le directeur de l’HAD de l’Aven à Etel. On ne fait pas de soins, seulement de la coordination, 24 h sur 24. Ce sont les libéraux qui assurent les soins. Du coup, il n’y a pas de concurrence. »
Autre raison de ce succès : « On en est en plein virage ambulatoire, avec la nécessité de faire sortir plus vite – et de manière sécurisée – le patient de l’hôpital » . Le coût peut aussi entrer en ligne de compte : 200 € en moyenne pour une journée d’HAD, soit « 3 à 4 fois moins qu’une journée d’hospitalisation avec hébergement. »
« Ce n’est pas encore tout à fait dans la culture des urgences de faire appel à nous , regrette Eric FOSSIER. Pourtant, on limite déjà beaucoup les transferts à l’hôpital de personnes âgées porteuses de plaies, par exemple ».
Quels projets ?
Fort de son succès et récemment certifiée « zéro défaut », l’HAD va recruter un 6e médecin coordonnateur, ouvrir une antenne à Hennebont, travailler avec l’équipe mobile de soins palliatifs du Groupe hospitalier Bretagne Sud, lancer de la rééducation à domicile avec Kerpape ou encore développer l’utilisation de la technologie « Google glass ».
Source : Ouest France